Aux Etats-Unis, l’idée est récemment apparue que la pandémie de COVID a conduit à une grande démission (aussi appelée « the Big Quit »). Depuis le COVID, de nombreux·ses travailleur·ses auraient volontairement changé d’emploi ou voudraient en changer prochainement. Le site d’emploi StepStone et l’université KU Leuven ont mené une étude auprès de 1100 répondant·es pour savoir si le COVID a influencé le comportement de candidature et la perception du travail.
Plus de la moitié (53%) des travailleur·ses qui ont été temporairement au chômage pendant la crise sont maintenant à la recherche d’un autre emploi. 6 répondant·es sur 10 – même ceux/celles qui n’étaient pas temporairement au chômage – se sentent moins heureux·ses et moins enthousiastes par rapport à leur travail depuis la pandémie. Et c’est précisément pour cela qu’ils/elles veulent changer d’emploi.
Il a été constaté que cette baisse d’enthousiasme et de satisfaction était, entre autres, liée à une détérioration de cinq aspects de la vie professionnelle :
- L’équilibre entre vie professionnelle et vie privée
- La mesure dans laquelle chacun est autonome et peut prendre des décisions au travail
- La mesure dans laquelle chacun peut apprendre au travail
- Les contacts avec le superviseur
- Les perspectives de promotion
Ce n’est pas seulement parce que l’équilibre entre le travail et la vie privée s’est détérioré (par exemple, en rendant plus floue la frontière entre les deux sphères) que les répondant·es cherchent un autre emploi. Les autres aspects de leur travail, mentionnés plus haut, se sont également dégradés en termes de qualité, ce qui les incite à vouloir changer d’emploi.