Congrès FIPP : Andy Noyez (PMG) relève 3 tendances majeures

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C’est le point culminant pour qui est impliqué dans l’édition au niveau international. Chaque année, le congrès de la FIPP rassemble de nombreuses présentations de tendances et de cases. Un rendez-vous incontournable pour toute personne active dans le secteur. Andy Noyez (PMG) partage ses expériences.

S’il n’y avait pas eu le Covid-19, Andy Noyez aurait fêté un anniversaire d’étain cette année. Depuis 2015, il se rend en effet fidèlement au congrès FIPP, qui cette année a de nouveau été organisé à Cascais au Portugal.

« Pour moi, ça reste un rendez-vous à ne pas manquer », dit le directeur du Professional Media Group (PMG). « On y entend et on y voit un tas d’éditeurs du monde entier et on y entre en contact avec des médias d’autres cultures. Ainsi, je fais toujours le plein d’inspiration en voyant comment on embrasse de nouvelles technologies dans les autres pays. C’est grâce au congrès FIPP qu’un jour, nous avons été convaincus chez PMG d’opter pour une approche ‘digital first’. »

IA

Cette année encore, Andy Noyez a trouvé des tonnes d’inspiration. Il est revenu avec trois grands thèmes dans ses valises. « Il est sans doute peu surprenant que l’IA ait été abordé dans quasi chaque présentation. Heureusement, sur le fond on ne s’est pas contenté d’enfoncer des portes ouvertes. On nous a proposé quelques idées sur la manière de l’exploiter, au sein des rédactions, mais aussi dans d’autres départements. On sent bien que la plupart des éditeurs se tâtent encore. »

Selon Andy Noyez, la teneur générale était que l’IA est un excellent outil qui peut vous faire gagner beaucoup de temps, mais qu’en même temps il s’agit de contrôler les sources si l’on veut maintenir la crédibilité.

Diversification

Un deuxième fil rouge était la diversification au sein des sources de revenus. « Il était surtout question de la quête de nouvelles sources de revenus », dixit Noyez. « Lors d’une présentation, j’ai entendu parler de la répartition 1/3, 1/3, 1/3. Essayez de tirer un tiers de vos gains des revenus publicitaires, un tiers des abonnements et de vos lecteurs et le dernier tiers d’autres initiatives, comme les événements, les awards ou les concours. Un autre expert a quant à lui parlé de viser quatre ou cinq sources de revenus différentes. En tout cas, il est clair que les revenus publicitaires ne suffisent plus. »

« Au niveau des revenus des lecteurs, j’ai relevé une citation plutôt parlante : ‘quiconque offre du contenu gratuit, est brutal dans le business’. Aujourd’hui, tout le monde est convaincu que le contenu doit être payant. »

La quête de nouvelles sources de revenus ne signifie toutefois pas qu’au niveau international le print est mis au rancart. « C’est toujours plus un produit de luxe », explique Andy Noyez. « Et pour les longreads, le print est évidemment le canal le plus approprié. »

Globalisation

Le dernier fil rouge qu’a détecté Andy Noyez est la globalisation, qui se poursuit sans relâche : « Le digital et la vidéo, surtout, font que les contenus ne s’arrêtent plus aux frontières nationales, mais aux frontières linguistiques. »

Source : WE MEDIA.